/// CARNET DE ROUTE ///
Bienvenue sur le blog de la création "Trépasse". Vous pouvez suivre ici les différentes étapes de travail et de recherches. Vous pouvez également nous confier un rêve en cliquant sur l'image à droite >>>


jeudi 10 juillet 2008

Recherches et expérimentations



Photos extraites du court-métrage "Décollage"

Décollage (court-métrage / 7:50mn)

Ce court-métrage a été réalisé à partir d’images tournées lors des séances de recherches et expérimentations menées à Rennes et à la Caille qui Rit (Poullaouen / 29). Monté sous forme de séquences en puzzle il avait pour objectif de mettre en dialogue et assemblage les correspondances, récurrences d’actions et “d’images” qui ont pu se dessiner au fil des séances. Il se dégage ici une ambiance sous tension progressive comme un mauvais cauchemar où les personnages se confrontent à travers des situations morcelées sans narration apparente. (à la manière d’un rêve incohérent et absurde)
Aussi cette forme de “réinterprétation cinématographique” des séances est à considérer comme un court métrage à part entière, et non pas comme la BO du projet “Trépasse” qui sera très différent dans sa forme, contexte et dramaturgie. Ce film ouvre cependant le champ des possibilités d’un travail corporel qui sera très présent dans les différents rituels journaliers des Gardiens du Sommeil. Le rapport entre matière vivante (comédiens / Gardiens), l’inerte (les mannequins) et l’entre deux (les marionnettes) sera la prochain travail développé.



Méthodologie des séances de recherches

Afin d’appréhender et orienter progressivement le propos de "Trépasse" autour de la liberté de rêver, il était nécessaire lors de ces premières séances de percer l’intimité des comédiens en partant de leurs propres rêves. Nous avons donc proposé Anaïs et moi des improvisations et transpositions de leurs rêves et cauchemars dans un lieu à huit clos. A cela s’ajoutait parfois des consignes comme :“empêcher de, prendre la place de l’autre dans/ou son rêve, ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire... etc”. On désirait travailler sur des sensations, états physiques du corps dans le rêve. Le corps était au centre des interprétations, l’objet parfois le moteur du jeu, et la parole comme des réminiscences de songes (à la manière d’écritures automatiques). Ce genre d’expérience forte autour de l’inconscient nécessitent cependant une approche prudente de l’intimité afin de ne pas perdre les comédiens dans une folie inconsidérée et gratuite. L’aventure concluante a soudé le groupe. A suivre... Anthony G.